À Poêle

Ella Aflalo

Dans ce nouvel épisode, nous sommes ravies de recevoir Ella Aflalo.

Ella Aflalo s’est fait un nom dans le milieu, et pas tant par son passage dans Top Chef, que par la force de son travail, de sa cuisine ensuite. Cuisinière sensible, humaine, vibrionnante, elle s’est créée un style bien à elle qui ne rentre pas dans les cases, mêlant goûts méditerranéens de son enfance, techniques culinaires traditionnelles et inspirations d’ici et d’ailleurs. Ses fulgurances culinaires étaient à déguster au Drum Café, le restaurant de la Fondation Luma, à Arles, jusqu’à fin septembre… Avant de la retrouver bien vite ailleurs ! Bonne écoute.

Avec Ella, nous avons parlé de beignets au fromage, des femmes de sa famille et de son besoin de changement constant.

JG : T'es installée dans la région depuis quatre ans à peu près maintenant…

EA : Je suis arrivée à Marseille en 2018.

JG : T'avais senti que ça allait devenir un fief gastronomique ?

EA : Quand je suis arrivée, il commençait à se passer quelque chose, mais c'était vraiment le début. J'ai commencé par une résidence, et à l'époque, on n’en parlait pas beaucoup, et je trouvais ça très novateur qu'à Marseille, on puisse accueillir des chefs en résidence. Après, je pense que les choses ont évolué rapidement sur place, il y a de plus en plus d'endroits pour bien manger, et je ne sais pas si je l'avais ressenti, mais en tout cas, je m'y suis très vite sentie bien. C'est super agréable de constater à quel point on peut bien manger maintenant à Marseille, et de manière très variée.

JG : Ton identité culinaire très inspirée de la Méditerranée, t’en parlais tout à l'heure. Ça a été toujours là et ça vient de ta famille, des femmes de ta famille ?

EA : Oui, très fortement ça vient des femmes, de ma famille, parce qu'il y a que les femmes dans ma famille qui cuisinent. Ça vient de mes grands mères, ça vient de ma grand mère Sol, de ma grand mère Berthe aussi, qui était, qui est une très bonne cuisinière aussi, qui l’est toujours même si elle cuisine un peu moins mais je suis sûre qu'elle l'est toujours. Ma mère aussi cuisinait très bien, mais maintenant, elle a la flemme de cuisiner. Si tu m'entends, maman, il faut t'y remettre parce que c'est trop bon. Mais oui, c'est un héritage familial pour moi la cuisine c'était tous les repas et on ne sait pas faire un peu. En fait, c'est pas un repas quand tu viens, il y a cinq trucs différents à manger tu sais plus où donner de la tête. Donc oui, c'est très familial.

JG : Et naturellement c'est la cuisine que tu as eu envie de faire ?

EA : J'ai eu envie de le faire parce que c'est la cuisine que j'ai beaucoup mangée. Et je crois que plus le temps passe, plus je m'en détache, même si elle reste présente, ancrée en moi. C'est dans mon sang, donc ça ne disparaîtra jamais. Bien sûr, je ne vais pas me mettre à faire de la cuisine à la manière de Noma, car je ne viens pas de là. Cependant, ma cuisine évolue tout en conservant toujours...

JG : Un peu ce fil conducteur.

EA : Oui ce fil conducteur là !

JG : Oui, c'est une cuisine, comme tu disais, avec ce fil conducteur ensoleillé, et en même temps, elle s'inspire de nombreuses influences différentes. Ce n'est pas une cuisine qui est facilement identifiable, tu vois ? On pourrait dire que c'est une cuisine très ouverte sur le monde contemporain, avec des éléments que j'imagine tu as aussi observés lorsque tu es allée au Mexique, comme par exemple le bao frit que nous avons eu ce midi. C'est une cuisine très métissée.

“C'est trop excitant d'accepter des choses et de bouger. Mais il faut savoir aussi dire : Allez maintenant, stop!”

Retrouvez l’intégralité du podcast À Poêle sur toutes les plateformes d’écoutes.


Où goûter ce qu’il a dans la poêle ?

LUMA Arles, Parc des Ateliers, 35 avenue Victor Hugo, 13200 Arles

@ellaflalo

Nous suivre :

@apoelepodcast

A bientôt pour un nouvel épisode d’À Poêle !